jeudi 25 avril 2013

La gauche et les murs.


La gauche semble avoir une relation très particulière avec les murs. Ils jalonnent régulièrement son histoire depuis près d'un siècle et demi : le mur des fédérés, le mur de l'argent, le mur de Berlin, et j'en oublie.

Il y aurait une étude sociologique, historique, psychanalytique et philosophique à mener sur la question.

Pour l'instant, je m'en tiendrai sagement  au dernier avatar en la matière : le mur des cons du syndicat de la magistrature.

Que révèle-t-il ?

Que les magistrats de gauche de ce syndicat ( au moins 30% des juges ), se comportent comme des potaches dans une enceinte professionnelle. C'est contrariant, mais pas grave. Les médecins font pareil à l'hôpital.

Qu'ils jettent l'opprobre sur certaine personnes, les insultants gravement, à raison de leurs opinions politiques ou de leurs prises de positions judiciaires .

Ça, c'est grave, car les juges sont censés rendre la justice de manière impartiale, au nom du peuple français. En dressant, même pour rire, une liste de cons, ils induisent a priori leur décision si une de ces personnes venait à se présenter dans leur prétoire. Ou une personne qui ressemble à un des cons du mur...

Que cette affaire est donc un révélateur de ce que l'on savait déjà : la magistrature française est rongée par l'idéologie gauchiste. Elle cherche à s'en cacher, mais cette fois, c'est raté.

Que les magistrats en cause dénigrent des parents d'enfants victimes de crimes. Mais sauf erreur, il ne figure pas de criminels sur le mur de cons. Étonnant de la part de ceux dont le métier est de punir les délinquants. Que dirait-on de médecins qui insulteraient leS malades ( rien que pour rire ), tiendraient des considérations politiques,  et n'évoqueraient jamais la maladie ?

Le remède? Interdire les syndicats de magistrats, et supprimer le droit de grève.

Il faudra bien un jour que le mur de la gauche se lézarde.

Je crains que ce ne soit pas pour maintenant...




mercredi 24 avril 2013

Heureusement il y a Fabius ! Fabius !


Il est un personnage qui discrètement trouve son rôle  dans le voyage d'hiver qu'est le début de quinquennat de François Hollande. Il s'agit de Laurent Fabius.

Voici un éléphant dont le moins que l'on puisse dire est qu'il a survécu à bien des fiascos
personnels ou collectifs de la gauche française : sang contaminé, Rainbow warrior,  multiples défaites législatives,Roquet de Chirac,  ministre du budget de 1981 à 1984 (!), et j'en oublie.

Dernier coup dur en date : l'homme est annoncé comme le plus riche du gouvernement Ayraut. En socialie, cela devrait signifier la fin d'une carrière politique.

Mais Laurent Fabius est retord ! Il a plus d'un tour dans son sac ! Et voilà qu'il nous sort au bon moment une libération de famille otage au Nigeria  ! Oublié le patrimoine de grand bourgeois !

Et en plus, notre ministre des affaires étrangères se paye le luxe de se faire bien voir du Président trop heureux de trouver un dérivatif à son impopularité.

Il fallait le voir se rengorger de fierté  Laurent Fabius, un sourire en coin, à Orly, à l'écoute des remerciements du père de famille.

Ça c'est un professionnel !

Si François Hollande cherche un remplaçant à  Ayraut, un expérimenté, un vrai, un tatoué, un roi des coups en douce, un empereur de l'autorité subtile, un prince des influences obscures, il est là sous ses yeux.

La droite doit se dépêcher de manger son pain blanc. Avec Fabius, c' est la gauche habile qui pourrait faire sa réapparition.

Au secours, la génération Mitterrand revient !!!

samedi 20 avril 2013

Hessel et Cahuzac : de l'utilité de l'indignation.


On  voudrait que le scandale Cahuzac soulève  la question du patrimoine des hommes politiques, ou de celle de la fraude fiscale, ou encore du mensonge en politique. Il n’en est rien. On sait à peu près à quoi s’en tenir sur ces sujets-là depuis bien longtemps.
Seule la proximité de cet évènement avec la disparition de Stéphane Hessel est de nature à retenir notre attention. En effet, l'homme  qui célébrait l’indignation, récemment disparu, s’est curieusement  rapproché de celui qui la suscite par une sorte d'ironie du hasard.
Depuis  les aveux de l’ancien chirurgien, c'est à un florilège de propos indignés que l'on assiste. Même les mesures prises par le President de la République sont dictées par ce sentiment. Comme s’il s’agissait de mettre en œuvre les théories du vieil homme ! Elles  se trouvent de la sorte spectaculairement soumises à l’épreuve de la réalité.
L’indignation, puisqu’on en fait un usage immodéré depuis quelques semaines, sera-t-elle le principe qui permettra de surmonter la crise morale et politique ? C’est bien là la seule vraie question  intéressante que soulève  l’affaire Cahuzac.
Ainsi, les proches de l’ancien ministre du budget, tout comme ses adversaires politiques, font assaut de propos vertueux. On conspue le menteur. On le méprise. On dénigre le fraudeur. Le plus modéré s'emploie, la mine outrée, à rabaisser plus bas que terre le ministre des impôts délinquant fiscal. Chacun prétend fonder son dégoût sur l'ignorance des faits en cause. L'homme avait l'air si sincère ! Aurait-il fallu être bien vicieux pour s'imaginer un comportement si vicieux. Et puis si le chef de l'Etat lui-même, fort de ses renseignements généraux, de ses services de police, de ses administrations fiscales et de ses douanes, et surtout si soucieux de sélectionner les personnes le plus intègres pour occuper de hautes fonctions, n'avait rien constaté,  comment nous, simples hommes politiques, si honnêtes, si sincères, si transparents,  aurions nous pu soupçonner quoique se soit ?
Non vraiment, c'est un scandale, indignons-nous !
Plus nous nous indignerons, plus nous démontrerons à quel point ce Cahuzac n'est pas des nôtres. François Hollande l'a bien compris.Jean-Marc Ayraut également. Toute leur attitude tend à montrer, par l'usage de l'indignation, à quel point Cahuzac ne fait pas partie des hommes. Forcément, puisqu'il n'est plus socialiste. Son exercice de contrition, si catholique dans son esprit, ne peut inspirer que du mépris. Pathétique, assène le Premier ministre. Pathétique en effet, mais peut-être pas pour la raison qu'invoque le chef du gouvernement.
Que nous apprend l'indignation du personnel politique à l'occasion de l'affaire Cahuzac ?
Que l'amitié n'est rien, que la proximité politique n'est rien, que l'intégrité n'est rien, que la dignité n'est rien. Survivre est tout. Mais On le savait déjà. Donc, l'indignation ne sert à rien sinon servir ceux qui seront les Cahuzac de demain en innocentant les hypocrites d'aujourd'hui.
Quant aux mesures prises par les pouvoirs publics, il faudrait se dépêcher d'en rire avant de devoir en pleurer. La pantalonnade des déclarations de patrimoine des ministres suffit à Montrer même aux esprits indulgents à quel point ces décisions si révolutionnaires auront pour conséquence de conserver l'état actuel des choses.
Et bien, au risque d’apporter la contradiction aux admirateurs de Stéphane Hessel, la démonstration est désormais faite : l’indignation ne sert à rien.
Elle ne fait qu’attiser le malaise et rendre bien solitaire l’adjectif qui convient à l’atmosphère actuelle : délétère.