lundi 29 octobre 2012

Une Révolution contre le peuple

"La morgue a changé de sens : la voici chez le peuple. Avec quelle hauteur il reçoit nos hommages intéressés. Avec quelle vanité se targue-t-il de sa noblesse, c'est à dire de son ignorance, de sa sottise, de sa brutalité. Qu'était la liste des pensions nobiliaires près des gratifications consenties à la canaille. Le livre rouge, c'est la Dette. Le peuple se croit de droit divin. On le lui a tellement dit qu'il en est excusable. Quand viendra-t-il le révolutionnaire qui proclamera la mise hors la loi du peuple ?"

La Varende, Ce que je crois, 1953.

"La démocratie ne vit qu'en pressurant le possédant en faveur des privilégiés, de la masse intestinale, du paquet de boyaux ! du prolétaire content de lui qui bouffe et qui chie."

La Varende, Le non de M. Rudel, 1962.

"Quel renversement. Seul l'homme du peuple maintenant est convaincu d'avoir droit au bonheur. Le peuple est devenu une caste, le quart état. Quelle grimace pour ces messieurs du tiers."

"Notre rang ? C'est premièrement d'être généreux, puissant pour venir en aide, décidé pour agir vite et bien ; indifférent un peu pour ne point garder rancune ; courageux pour mourir ... et faire croire aux gens que c'est facile de mourir."

Le même, Le centaure de Dieu, 1938.

3 commentaires:

  1. C'est ce qui s'appelle de saines lectures.
    Que dirait ce pauvre La Varende, s'il revenait aujourd'hui? Sans doute remplacerait-il "le peuple" par "les musulmans".
    Amitiés.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il ne les portait pas spécialement dans son coeur, les muzzs. Il avait sur la colonisation des sentiments mitigés, mais pendant la guerre d'Algérie, lorsque de la propagande gauchiste s'est mise à déferler pour salir nos propres soldats, il a bien fallu qu'il aille au charbon, au côté des intellectuels de droite de son temps.

      D'une certaine manière, c'est dommage : une génération d'esprits brillants et de défenseurs de la nation qui sont allés se fourvoyer et se discréditer en défendant la colonisation d'un bled où nous n'aurions jamais dû mettre les pieds. Mais que voulez-vous ? La guerre d'Algérie était certainement une connerie, mais un patriote pouvait quand même difficilement s'aligner avec les rouges. C'était l'époque qui voulait ça. Et puis l'honneur des armes françaises, il l'avait dans le sang, notre La Varende. C'était le descendant des Fleuriot de Langle, excusez du peu !

      C'était en tout cas un rude polémiste, et il a tenu sur les muzzs des propos qui, aujourd'hui, lui vaudraient largement les tracas d'un Zemmour. Au moins a-t-il eu la chance d'aller rejoindre ses chers aïeux avant de voir ceux qu'il aurait appelé "les horsains" débarquer chez nous.

      Supprimer
    2. Il les aurait plutôt appeler les maures, les mahométans ou les barbaresques.

      J'aime beaucoup la dernière citation qui me rappelle un commentaire lu sur la révolution française et l'effet de l'exécution de la du Barry. Cette femme du peuple fut la première à montrer combien mourir peut être cruel, plutôt que de prouver qu'elle savait mourir. Ce fut juste avant Thermidor.

      Supprimer