samedi 5 janvier 2013

Wilhelm et Yehudi.


Des vœux insensés pour 2013 : l'histoire de Wilhelm et Yehudi.

En guise de vœux pour la nouvelle année, je m'en vais vous conter une petite histoire que certains connaissent sûrement.

Il y a longtemps, dans un pays voisin, un parti politique, les Affreux-Jojos, parvint au pouvoir par l'audace et l'intelligence sans scrupule de son chef Adolfer.

Il y menât une politique cruelle et également sans scrupule, dont la vulgarité n'avait d'égale que son antisémitisme criminel.

En outre, le nouveau dirigeant  dans sa capitale Berlique entreprit de se venger de la France et des autres pays qui avaient eu le grand tort de vaincre son pays lors de la précédente guerre.

En ce temps là, l'orchestre le plus illustre, le plus talentueux, le plus beethovenien, le philarmonin de Berlique, avait à sa tête le plus illustre, le plus talentueux, le plus beethovenien des chefs : Wilhelm.

Sans surprise, la guerre survint. Certains fuirent le pays pour échapper à Adolfer et ses sbires.

D'autres, choisirent de rester. Parmi eux, Wilhem demeurât  en poste au philarmonin de Berlique sans pour autant faire la cour à Adolfer et ses sbires.

Après bien des années de conflit et de souffrances diverses et variées infligées par les Affreux-Jojos et leurs copains de toutes nationalités, mais aussi par leurs ennemis ( dont certains ne valaient pas mieux qu'eux), les Affreux-Jojos furent vaincus, discrédités, et la guerre prit fin.

Vint alors le temps des règlements de compte.

Ceux qui avaient fui, ceux qui n'eurent pas à faire de choix difficiles, accusèrent ceux qui étaient restés d'avoir servi Adolfer.

Wilhelm fut donc sévèrement inquiété. On lui interdisait même de diriger dans son propre pays.

Lui pourtant, le plus illustre, le plus talentueux, le plus beethovenien des chefs !

Alors, un violoniste américain et juif, jugeant ce sort injuste, vint en Europe pour aider Wilhelm. Yehudi expliqua que de toute évidence le chef très illustre du plus illustre des orchestres ne s'était pas maintenu en poste par tendresse pour les Affreux-Jojos, mais par sens du devoir artistique et pour protéger les musiciens juifs, autant que faire se pouvait.

De ce geste de Yehudi, sortirent les enregistrements de Beethoven les plus illustres et les plus talentueux, notamment du concerto pour violon dudit compositeur. Réalisés en Suisse, bien sur, puisque Wilhelm ne pouvait pas diriger dans son propre pays.

Wilhelm sorti finalement réhabilité, et aurait pu reprendre sa très illustre carrière s'il n'était mort peu après.


Moralité : Il fut  un temps où il n'était pas invraisemblable qu'une personne bien-pensante, à rebours de l'air du temps, tende la main à celle que la pensée dominante voudrait ostraciser.

Pour cette nouvelle année, je forme des vœux insensés pour que de telles choses soient à
nouveau possibles.

Et qu'elle vous apporte joie, bonheur et santé, morbleu !!!