vendredi 6 avril 2012

Obsédé Textuel, Enée, Modesto et moi

La réacosphère n'a pas le moral, ces derniers temps. Moi non plus, d'ailleurs. L'actualité de la campagne n'a rien de bien réjouissant.

Il y a quelque jour, chez Dixie, la grande dame que nous aimons tous d'amour fine, Obsédé Textuel nous annonçait son intention de mettre les voiles pour se réfugier en Californie. Il a peut-être raison. Obsédé Textuel est père, il se doit de veiller à l'avenir de ses enfants. La famille est la première des communauté naturelle, peut-être la plus sacrée, et celle que même les efforts des modernoeuds ne parviendront pas à briser. Et pourtant c'est pas faute d'essayer.

Alors, oui, partir... Je suis fasciné par la figure d'Enée. Le "pieux" Enée (l'adjectif lui est fréquemment accolé) à la fois pour sa piété filiale (il porte son père Anchise hors de Troie en flammes) et pour sa piété envers les dieux de la cité et les ancêtres divinisés, les Lares et les Pénates, qu'il emmène avec lui pour refonder ailleurs une nouvelle Troie. L'enracinement et la famille étant pour moi les valeurs cardinales, j'admire cette histoire qui nous dépeint un homme emmenant son père, son fils, ses dieux et son peuple, pour recommencer ailleurs en perpétuant son héritage. Je ne suis d'ailleurs pas le seul, puisque presque tous les peuples européens, à un moment ou à un autre, se sont rêvé des origines troyennes. Il faut croire que ce mythe est au coeur de notre sensibilité.

Mais ici s'arrête la rêverie, car justement Enée se mouvait dans le mythe. Guidé par le destin, protégé par les dieux, il pouvait tranquillement et en toute bonne conscience aller planter dans le Latium les germes d'une nouvelle Troie, avec la pleine et entière approbation de Virgile et de ses lecteurs romains, pour lesquels la légitimité du périple ne devait guère faire l'objet de débats. C'est ainsi que notre Enée s'imposait sans trop de mal, en épousant la fille du personnage tout symbolique de Latinus et en liquidant au passage l'encombrant Turnus.

Dans la réalité, si vous quittez votre pays pour aller vous installer dans un autre, en emmenant toutes vos traditions et votre identité avec l'intention de les perpétuer sur place, vous n'êtes pas un héros béni par les dieux, vous êtes un connard. Vous trahissez le pays qui vous accueille. Et ce n'est pas parce que des sagouins viennent le faire chez nous que ça nous donne le droit de le faire ailleurs. Pour moi, l'exemple du bon immigré, c'est mon ancêtre Modesto, qui vint d'Italie, épousa une Française, francisa son nom, donna à ses enfants des prénoms français, et d'une manière générale ne fit pas chier le monde, du moins à en croire la légende familiale.

Alors partir pourquoi pas, mais en ce cas que ce soit pour s'intégrer au pays d'accueil et en épouser le destin commun. Accepter aussi que nos enfants ne seront pas français.

J'en parle à mon aise : je n'ai pas d'enfant. Et c'est pourquoi, en ce qui me concerne, je ne partirai pas. Je ne pourrai sans doute rien pour mon pays, mais au moins j'y mourrai. Cela, on ne peut pas nous l'ôter.

Pas gai, tout ça, hein ? Mais vous étiez prévenus.

45 commentaires:

  1. L'exil n'est en aucun cas une solution, sauf à se perdre. Mais tout n'est pas perdu. Loin de là. Le sursaut viendra. En dehors de rares moments de découragement, j'y crois, dur comme fer. Haut les coeurs, votre tour n'est pas abolie, à peine assiégée...

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  2. Vous avez raison. La flamme de l'espoir est toujours plus ou moins vacillante, mais elle n'est pas éteinte. Et ce, même si voir triompher Flamby et monter Méchancon n'a rien de plaisant. Qui sait ? Peut-être que nous avons besoin de descendre vraiment tout au fond, de perdre notre confort matériel et de tous nous sentir physiquement en danger, pour que se produise le déclic. En tout cas, nous aurons la satisfaction d'avoir fait notre devoir, et de ne pas avoir abandonné le navire.

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  3. Je me posais aussi la question.
    Vous contribuez à apporter une réponse, Jacques et vous.
    Pour nous, ce n'est sûrement pas à l'ordre du jour. Mais j'ai des enfants jeunes adultes et je ne sais pas ce qui serait préférable pour eux.
    Joyeuses Pâques à vous !

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  4. Flamby et Mélanchon :
    comment peut-on supporter que le peuple français soit devenu aussi obtus ?
    Comment ne voit-il pas que ce qui nous attend, c'est la ruine totale de notre pays si ces deux-là pouvaient appliquer leur démagogie et leur projet de destruction de notre identité ?

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  5. El Desdichado aurait des origines italiennes? On s'y perd.
    Ah ces immigrés, ils ne peuvent pas être berrichons de père en fils, comme tout le monde?
    Bon, immigrer? Je crois que ce ne sera pas pour moi. Mais je pense à mes enfants, et j'essayerais de faire en sorte que eux puissent partir et faire souche ailleurs, si nécessaire.

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    1. J'ai en effet un arrière-arrière-grand-père Italien. Dieu merci, ça ne m'empêche pas d'être Français et patriote, mais c'est sur ce genre de choses que se basent les gauchistes pour affirmer que les Français de souche n'existent pas. Par contre, en remontant les autres branches, on a retrouvé un ancêtre voiturier à Senonches au XVIIIème siècle. Ma famille est assez férue de généalogie.

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    2. Bien que ma fille (28 ans) soit comme moi à même de vivre en pays anglophone, c'est bien le dernier conseil que je lui donnerais : c'est de la désertion et devenir immigré à cause des immigrés ça me paraît le monde à l'envers !

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    3. J'entends bien, Jacques Etienne, mais parfois, en dépit de tous les efforts, il faut bien constater que le navire coule et crier "les femmes et les enfants d'abord".
      Mais je ne dis pas que nous en soyons déjà là.

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  6. Le Brésil ? A lire Woland, ça ne fait pas envie…
    La Nouvelle-Zélande ptet. A condition qu'ils n'abattent pas leurs moutons halal.
    L'Australie ? Nan, trop de crocos et de requins.
    Les USA ? Nan, trop de nèg et de gangs.
    Le Québec ? Bin je voulais, mais quand on lit Poste de Veille, on voit que c'est trop tard.
    Reste Saint Pierre et Miquelon ou la Thaïlande. Mais haut perchés, sur les collines.
    Ou alors l'Islande. Mais vivre sans arbres…

    Ou alors le Maroc… quand tous les marocains seront en France.

    Bref, je crois qu'on va rester ici.
    Mais je suis comme Aristide, les enfants devront ptet partir. L'Argentine ? Oui, ptet.

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  7. A un moment ou à un autre, il va vraiment falloir commencer à y penser, au communautarisme souchien. Je ne sais pas encore sous quelles formes, mais je crois que ce sera nécessaire de nous entraider, voire d'essayer de nous regrouper.

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  8. Oui, enfin, s'exiler dans un pays européen ou de souche européenne (US, Nelle Zélande), ce n'est pas tout à fait la même chose que ces "sagouins" venant chez nous en perpétuant leur propre culture, totalement étrangère...

    S'exiler dans un autre pays européen, ça peut vouloir dire garder un certain équilibre entre la culture de ce pays et celle de la France; d'ailleurs, vous êtes d'origine italienne, moi de mère (ex)espagnole; dans mon enfance j'avais beaucoup de copains d'origines portugaise, italienne, polonaise etc; parfaitement français, mais sans avoir oublié ces origines, en gardant des contacts avec ces pays, des traditions de là-bas etc... il va de soi que, comme moi, ils étaient cependant totalement français; et comme la souche de tous était européenne, cela n'avait pas été difficile à obtenir, cet équilibre...

    Xyr parle dans un de ses textes récent de la "race européenne" à venir et du temps long qu'il faudrait pour la constituer - en l'opposant à ce projet bâclé qu'est l'UE, projet qui s'oppose même à cette race européenne... et justement, je me demande si cette immigration réciproque des Européens n'est pas un des moyens les plus naturels de constituer cette race européenne.

    Bref, en cas d'exil, dites-vous que vos enfants, à défaut d'être français, seront européens. J'avoue que pour moi, grand admirateur de l'Angleterre ou de l'Italie du Nord (et d'une certaine Espagne), par exemple, c'est le principal.

    (on pourrait aussi parler des nombreux enfants d'origine espagnole, italienne etc, qui, jeunes ou déjà adultes, partent tenter leur chance dans le pays d'origine de leurs parents, où ils sont vus à la fois comme français, mais encore du pays; dites-vous que ça pourrait être le cas de vos enfants, en supposant qu'entre temps la France aille mieux, et qu'ainsi le lien avec la France n'est pas nécessairement définitivement rompu parce que vous vous exilez.)

    bav

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    1. Vos remarques sont tout-à-fait justes. J'écrivais en pensant plutôt à un départ outre-Atlantique, parce que l'Europe est quand même dans la panade un peu partout ces temps-ci. Mais je n'en suis pas à dire que l'Europe est forcément foutue, ni même la France d'ailleurs.

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  9. --l'Europe est quand même dans la panade un peu partout ces temps-ci--

    Au fait, ça discutait récemment chez la même Dixie des meilleurs coins où aller; moi, je dirais : l'Italie du Nord... entre la Lega Nord, Monti qui semble nettoyer le pays, les richesses et les beautés infinies de cette région (Milan, Vérone, Mantoue, les Lacs, Venise, oh putain), la proximité culturelle, la langue pas trop difficile pour un Français... bon choix.

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    1. L'Italie du Nord c'est superbe, mais j'ai trois objections : Union Européenne, démographie catastrophique, Etat-providence.
      Non, s'il faut vraiment partir ce doit être hors de l'orbite de l'UE. Tout ce qui est à l'intérieur sera écrabouillé tout pareil lorsque ça s'effondrera.

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    2. Oui, alors, la démo, y a-t-il un coin blanc dans le monde où ce n'est pas le cas ? Et puis j'ai tendance à penser que la démo des Européens n'est pas le problème, sinon celle des autres, que les Européens d'ailleurs encouragent avant de les faire venir - mais bref. L'Etat providence, il me semblait justement que Monti était en train de le nettoyer en partie. L'UE, ah oui bah, mais je me plaçais d'un point de vue de proximité, culturelle, géographique etc avec la France. Si l'UE s'écroule, mieux vaudra être dans un coin dirigé par un Monti que dans un autre dirigé par une hydre hollando-mélenco-cholyesque, nein ?

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    3. Si on fait l'effort de se déraciner, autant que ça vaille la peine et que ce soit dans un pays qui ait un avenir.
      Et, malheureusement, je ne crois guère à celui de l'Italie.
      Concernant la démographie, les Etats-Unis surnagent, mais ils sont en train de devenir the brokest nation in history, alors...
      Sinon la Nouvelle-Zélande s'en sort plutôt bien (2,19), mais peut-être qu'ils comptent aussi les moutons...

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  10. Ou encore l'Autriche .
    Mais les turcs y sont déjà. Ca fait mal quand on pense aux sacrifices consentis par les Autrichiens tout au long de leur histoire pour combattre ces mêmes turcs.

    L'Argentine ? Oui, je crois que c'est bien, enfin pas mal.
    Mais la crise est cyclique là-bas aussi. Ils viennent d'en sortir d'une sévère.
    En sont-ils vraiment sortis ? Je ne sais pas. Ils seraient bien les seuls !

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  11. Excusez-moi de revenir : votre évocation d'Énée est vraiment intéressante. Mais je viens de m'apercevoir que ça rejoignait pas mal ce que je disais sur l'Europe.

    Faut-il à ce point séparer mythe et réalité ? Il semble me souvenir que, dans le mythe romain d'Énée, celui-ci n'impose pas ses dieux aux peuples déjà présents; fidèle de antemano à la philosophie de l'empire romain sur ce point, il ajoute ses dieux à ceux existants, tout en métissant (hi hi) les peuples (mais peuples européens). Et pourquoi les auteurs anonymes du mythe, et ensuite Virgile, n'y voient pas de problème ? Parce qu'ils avaient déjà assimilé en partie la culture grecque ("Troie", ça permet de se poser en rival de la Grèce, mais c'est quand même une création grecque), qu'ils la voyaient comme apparentée à la leur. Bref, pour parler anachroniquement, ils sentaient que Romains, Grecs, Troyens, ils étaient tous (indo-)européens.

    Partir donc franco-troyaniser quelque autre région européenne (même si outre-atlantique), devenir autre en restant vous-même, comme Énée, ça ne serait peut-être donc pas nécessairement vous comporter en "connard", mais au contraire suivre ses enseignements^^

    "Ici seulement l'on comprend combien les grandes cosmogonies et les genèses légendaires sont infiniment plus vraies que tous les systèmes de l'intelligence." (Jünger, Heliopolis)

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    1. Ce qui est véritablement inexcusable, c'est de vouloir éliminer les traditions du pays d'accueil pour les remplacer par les siennes, comme veut le faire la belle Houria lorsqu'elle parle de casser notre culture blanche et chrétienne pour favoriser l'installation des divers. ça, c'est la salauderie suprême. Mais effectivement, on n'est peut-être pas forcé de se conduire comme ça si on part. On peut imaginer que des migrants puissent garder une partie de leur identité sans nuire à celle de leur pays d'accueil, et même en s'imprégnant des deux. Bref, un comportement aux antipodes des exigences de menus spéciaux dans les cantines et d'horaires réservés dans les piscines.

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  12. L'Italie du Nord, c'est très autrichien, point de vue mentalité^^ Je n'y ai pas vu beaucoup de Turcs, mais pas mal de Sud-Américains, parfois très chiants (Équatoriens, Péruviens). Mais c'est toujours mieux que les basanés.

    L'Argentine, j'ai souvent entendu dire en Espagne que les Argentins étaient le peuple du monde le moins attaché à sa terre, qu'ils en partaient sans nostalgie aucune. Si c'est vrai, et si l'Argentine n'est guère plus qu'un composé d'Espagnols, d'Italiens, et quelques Allemands, Français, nazis centenaires etc, ça pourrait être une destination intéressante pour quelqu'un comme el Desdichado qui ne veut pas s'imposer...

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  13. Mais il a intérêt à aimer la viande de boeuf s'il veut s'intégrer, c'est les plus gros bouffeurs de viande de boeuf de la planète; l'avantage, c'est que je doute qu'ils aient beaucoup de boucheries hallal, là-bas.

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  14. Enfin, ce qui est curieux, si ce qu'on m'a dit est vrai, c'est qu'ils sont capables de produire une musique des plus mélancolico-nostalgiques...

    http://www.youtube.com/watch?v=DbAygn5SY7w&feature=related

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  15. Eh bien pourquoi pas l'Argentine, en ce cas. Mais pour moi qui n'ai pas charge de famille, c'est tout vu : je reste.

    Si on propose aux souchiens le choix entre la valise et le cercueil, je pourrai éventuellement reconsidérer cette position, mais si on arrive là, j'ose espérer qu'un sursaut se produira.

    En tout cas, si Bénabar se fait égorger par un divers en revenant d'un concert, ce sera la preuve qu'il y a une justice immanente en ce bas monde.

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  16. Vous mettez vraiment le doigt là où ça fait mal,
    si j'ose dire.
    En effet, le moment va arriver où la vie dans notre
    pays deviendra vraiment infernale, on y va tout
    droit.
    Donc, pour ma part, je conseille à ma descendance
    d'essayer de foutre le camp. Seulement c'est vite
    dit, déja, en France on n'est pas foutu de parler
    les trois ou quatre langues nécessaires pour se
    débrouiller partout, à commencer par le patois
    anglo-saxon et, de plus, on n'a pas trop
    envie de devenir autre chose, Amerloque,
    par exemple.
    Donc, incapables de se défendre contre
    l'envahisseur et infoutus d'aller voir
    ailleurs si ça se passe mieux, les Français
    vont se dissoudre dans la masse informe d'un
    pays en pleine décomposition.
    Si après ça vous voulez rigoler comme un bossu...

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  17. "L'Italie du Nord, c'est très autrichien, point de vue mentalité^^ "
    Bien sûr Gil , le Haut Adige, c'est le Süd Tirol !
    On y parle encore Allemand.
    Mais bon, pas jusqu'à Venise ^^
    Je parle de la très belle région des Dolomites (Bolzano, Vipiteno, etc… qui ont leur nom allemand)
    Ce n'est pas une région latine.

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  18. "Bref, un comportement aux antipodes des exigences de menus spéciaux dans les cantines et d'horaires réservés dans les piscines."

    il n'est pas question de s'adapter aux coutumes et modes de vie en place.
    Pour les musulmans, il s'agit de conquête.
    Donc, ils s'imposent en conquérants. C'est logique de leur point de vue.
    Suffit de ne pas les laisser faire, mais il faut la volonté politique.

    J'ai vu tout à l'heure aux infos sur la 3 une séquence sur Droit au Logement, qui fait encore des siennes.
    Une Fatoumata a dit, au mot près:
    "la loi oblige à donner une chambre par enfant. Je suis en France et j'ai 3 garçons et 3 filles…"
    Et là, le reportage a été coupé.
    Si elle voulait donner une crédibilité à DAL, c'est plutôt loupé. On ne l'a pas laissée terminer sa phrase, mais c'était assez clair.
    Qu'en disent les Français salariés qui campent dans le bois de Vincennes et à qui on a retiré leurs enfants pour cause de carence de logement ?
    Eux ne sont pas prioritaires.
    Ce n'est pas avec hollande ni avec sarko ni mélanchon qu'ils le deviendront.

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  19. N'ayant pas d'adresse, ils ne pourront pas voter, d'ailleurs.
    Leur avis sur la préférence nationale serait intéressant.

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  20. Hélas. Pour les présidentielles, je m'en tiens à ma recommandation précédente (pas le poisson d'avril, l'autre), mais je doute fort qu'on ait un autre choix au second tour que Sarko/Hollande. Ce qui me donnerait des envies d'aller à la pêche si je ne croyais pas Flamby capable d'empirer sérieusement la situation. Raison pour laquelle je voterai peut-être Sarko, faut voir.

    A part ça, je tiens tout de même à vous dire que je suis très heureux et un peu surpris d'avoir passé les 20 commentaires. Sur mon autre blog, j'en avais jamais eu autant.

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    1. C'était quoi, votre autre blog ?

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    2. Un blog de littérature médiévale, qui n'a connu qu'un succès assez mitigé. Ce qui est logique, parce que le sujet soulève évidement moins les passions que la politique, mais comme c'est essentiellement la transmission et la perpétuation de notre culture qui me préoccupent, il m'a semblé que c'était pour moi le meilleur moyen de me rendre utile. On sert son pays comme on peut. Ici, je ne fais jamais que du sous-Woland.

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  21. Ah oui, d'accord, je ne vous avais pas reconnu (pourtant, hein, "que nous aimons d'amour fine", Énée...). Il était très bien, ce blog. Vous ne l'avez tout de même pas fermé ? Outre le fait que la littérature soit évidemment moins "porteuse" que la politique, il y a aussi le fait qu'elle nécessite plus de temps pour s'y mettre ou s'y remettre. D'autant plus que dans votre cas, il s'agit de littérature écrite dans une langue qui nous est presque devenue étrangère. Soit on ne connaît pas le sujet et ça peut paraître rébarbatif, même sous une forme vulgarisée, soit on le connaît bien et on ne compte pas y apprendre grand chose. Le blog n'est donc peut-être pas une formule tout à fait adéquate. Mais ça m'avait tout de même paru bien parti, très agréable à lire (pour quelqu'un comme moi qui connaît un peu la litté médiévale, mais presque pas la "matière de France", le cycle carolingien, l'Enéas etc).

    Et vous n'avez pas pensé à réunir les deux blogs, càd à semer votre blog médiéval d'articles d'actualité-politique comme celui-ci ? Ça pourrait donner plus d'audience à vos articles savants.

    Quant à faire du sous-Woland ou autre, j'allais vous dire d'attendre de trouver votre ton, mais il me semble que c'est déjà fait avec cet article ! Bon courage.

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  22. Gil, pas tout à fait d'accord.
    Si notre hôte est bien celui que nous pensons avoir reconnu, c'est très bien que les deux blogs coexistent.
    El Desdichado préfère sans douter nourrir son blog culturel en même temps que celui-ci, plus blog d'humeurs et de réactions politiques.
    Les deux sont passionnants, en tout cas.
    Ne mélangeons pas tout. Nous y gagnons tous en clarté, en ces temps où tout équivaut tout.
    Enfin, ça n'est qu'un avis.

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    1. Oui, j'ai préféré faire une séparation des genres, pour diverses raisons. Je me fais une haute idée de la littérature et je ne veux pas l'instrumentaliser.

      De plus, si je mettais des articles politiques sur mon autre blog, ça ferait fuir certains des gens qui y viennent par simple goût pour le moyen âge, et je ne veux rebuter personne d'une facette de notre patrimoine. C'est aussi pour ça que j'essaie d'éviter que les commentaires y virent trop au débat politique.

      Tout le monde a droit à une chance d'accéder à ses racines. Même les gauchistes (et ce, bien qu'ils soient souvent les premier à dénigrer notre héritage). Avec beaucoup de bol, ça peut même éveiller la conscience identitaire de certaines personnes.

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    2. Oui, en fait je suis plutôt d'accord. Je demandais ça parce qu'il me semblait qu'à un moment le Desdichado avait eu un gros coup de déprime quant à son blog érudit. Mais c'est sûrement préférable ainsi. (quoiqu'à sa place, je n'hésiterais pas à mettre au moins son autre blog dans la blogroll^^)

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  23. Vous êtes d'une générosité remarquable.
    Merci à vous.

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  24. Nous parlions de l'Autriche:

    http://www.dailymotion.com/video/xp99g0_l-autriche-devient-progressivement-musulmane-autruches-news_news

    Influence grandissante de la turquie, l'ennemi héréditaire.
    Au moins, le peuple autrichien n'a pas l'air d'accord.
    Y compris cette musulmane "modérée" qui s'étonne qu'on puisse vouloir l'obliger à garder sa nationalité turque. "Comment pouvons-nous nous intégrer si nous devons garder la nationalité turque ?"
    Bon, elle est quand même voilée…
    C'est mal parti pour l'intégration, de toute façon.
    Mais elle semble être hostile à la double nationalité, elle.

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  25. Oh, le vilain ! Il a supprimé ses billets sur le christianisme juste au moment où j'allais enfin essayer d'ajouter mon grain de sel.
    C'est très mal ça, savez-vous?
    Enfin, blogueur est maitre chez soi. C'est un principe sacré auquel je souscris pleinement. Par conséquent je n'ajoute rien.

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  26. Bon, alors parce que c'est vous, et parce que je serais au désespoir de priver le monde d'une contribution de votre part, je les remets.

    Mais j'avoue que ça me fait mal d'attaquer le christianisme. Ce faisant, c'est moi-même et ma propre civilisation que j'attaque. J'ai l'impression d'être un traître, un saligaud et un modernoeud.

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  27. Robert Marchenoir19 avril 2012 à 10:43

    Connaissez-vous des sites consacrés à l'exil ?

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  28. Non, pas spécifiquement, même si la possibilité est évoquée de temps à autres sur divers blogs. Auriez-vous des idées sur la question ?

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