Il est encore temps de souhaiter à tous les lecteurs de Sécession
Intérieure une excellente nouvelle année, qu’elle puisse en dépit des vicissitudes
du temps présent, lui apporter bonheur, santé et prospérité.
Cette période est propice à cette tradition des vœux, aux bonnes résolutions et au bilan de l’année passée. Elle est
l’occasion principale de mesure du temps qui passe avec une valeur plus
universelle que les anniversaires. Ceux d’entre-nous qui émargent sur cette « bonne vieille terre » (comme dirait le capitaine Haddock) depuis un certains temps, ne peuvent se
retenir de regarder en arrière plus volontiers que vers le futur.
Il en est qui inclinent à cette disposition d’esprit tous les jours de l’année. Ils sourient à leur
passé réel ou fantasmé. Ils apprécient les neiges d’antan davantage que le
soleil d’aujourd’hui. Ils hument avec envie les senteurs d’autrefois qu’ils
préfèrent aux effluves contemporaines. Leurs souvenirs leurs sont chers et ils
ne voient le présent qu’avec indifférence et l’avenir qu’avec méfiance. Ceux-là
sont les maudits du monde post-moderne.
L’idée de progrès historique, pièce capitale de la pensée dominante, s’est ancrée dans l'esprit du temps. Sa conséquence est implacable : puisqu’aujourd’hui est nécessairement
mieux que jadis, c’est que naguère était moins bien qu’aujourd’hui. En niant cette évidence, les admirateurs
du passé s’égarent donc et cèdent à la facilité des « hiers » qui
chantent. La pensée de l’homme doté d'un rétroviseur s'en trouve réduite au « tout
fout le camp ». Il est donc un dément, ou un sombre
réactionnaire, l’un n’excluant évidemment pas l’autre. Il n’a pas sa place dans
le monde post-historique que décrivait
Philippe Muray.
Et pourtant, force est de reconnaitre que la tendresse pour
les temps révolus n’est pas une attitude dénuée de sens. Elle porte
naturellement à la connaissance historique dont il n’est pas utile ici de
ressasser la nécessité. Elle est tout aussi spontanément un moyen de respecter
ses ancêtres, plutôt que de les considérer comme des imbéciles, des oppresseurs ou des
opprimés, ce qui ouvre la voie à des lendemains plus sereins. Elle autorise la « mise en
perspective » des questions d’aujourd’hui avec une pertinence beaucoup plus fine que les
soubresauts hiératiques des chaînes d’information permanente, les débats télévisés ou l'opinions du premier "people" venu.
L’esprit critique prend ses racines dans l’histoire, et j’ose le dire, dans le passéisme.
L’esprit critique prend ses racines dans l’histoire, et j’ose le dire, dans le passéisme.
La nostalgie pour les temps passés n’est donc pas une
attitude facile, ou stupide, ou vaine, ou stérile, comme nos amis du Côté Obscur voudraient nous le
faire accroire. Elle est la condition exigeante d’un avenir aussi acceptable
que possible.
Alors, si vous aussi vous vous sentez passéistes, soyez-en
fiers, morbleu !
Vive 2014 !
Parfaitement d'accord, je ne suis fier de rien du tout, c'est pas dans ma nature mais je suis tout de même content d'être passéiste et réactionnaire.
RépondreSupprimerEt avec tout ça, bonne année!
Amitiés.
D'accord, content d'être passéiste, ça me va aussi !
RépondreSupprimerTrès bonne année à vous !
N.B. pour des raisons techniques que je n'explique pas, je ne parviens pas ou très rarement à écrire des commentaires sur votre blog...et j'en suis navré.
Amicalement vôtre.
J'en suis encore plus navré et vous n'êtes pas le seul à me signaler ce défaut,cependant je n'ai jamais réussi à le faire corriger, Over Blog s'en fout!
SupprimerJ'espère juste que ça s'arrangera...
Amitiés.
Bonne année, et vive le passéïsme !
RépondreSupprimerBonne année, Mat.
RépondreSupprimerA très bientôt, j'espère.
Amicalement vôtre.
Bonne année à tous !
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