Il est sorti récemment sur les grands écrans un film
français intitulé « Hippocrate » qui décrit l’initiation d’un jeune interne
à la dure vie de l’hôpital dans lequel il est affecté, au sein du service
dirigé par son propre père. On sort de
la salle obscure pour le moins secoué, plus mal en point que l’on y est entré, ce qui
est tout de même un comble. Certes, depuis Molière et Knock, on est habitué à
ce que les médecins imaginaires fassent plus de mal que bien. Les séries
hospitalières américaines (Urgences, Grey’s anatomy,…) nous ont également
préparé à la dramaturgie qui est censée se jouer entre les quatre murs de nos
cliniques.
Avec Hippocrate, c’est autre chose. On est en France, et
aujourd’hui. C’est le réel que propose de décrire le réalisateur, médecin
lui-même. Il y a donc un sens, au-delà
des joies et drames personnels qui y sont décrits.
Le film est assez bien réalisé, du moins jusqu’à ses
dernières minutes, l’interprétation est à la hauteur, et le spectateur se prend
assez vite aux intrigues et états d’âmes qui saisissent les différents
personnages. Mais les choses se gâtent dès qu’il s’agit d’aborder les questions
plus générales, voire, disons le, plus politiques. Et c’est ce glissement-là
qui ne passe pas.
Nous évoquerons rapidement un des aspects capitaux que tente
de révéler Hippocrate : le rôle joué au sein des hôpitaux par les médecins
étrangers. Il n’y a qu’eux finalement pour introduire un peu d’humanité, de
souplesse, d’écoute et de professionnalisme parmi un personnel français
présenté comme froid, malhonnête, flemmard, incompétent et volontiers alcoolique. On peut se demander
si cette présentation pour le moins surprenante est consciente de la part du
réalisateur. Quoiqu’il en soit, elle commence à instiller au goutte-à-goutte un
malaise diffus et pernicieux.
Les dernières minutes du film, sans doute bâclées, révèlent alors ce qui se cache dans le cerveau
de son auteur, mieux encore qu’une IRM. Voilà le directeur de l’hôpital, seul à
ne pas porter de blouse blanche et donc évidemment incapable, et le chef de
service père du personnage principal, frappés de mutisme, alors qu’ ils sont
violemment pris à partie par leur personnel dans sorte d’AG improvisée. Les
invectives, les reproches, les frustrations, tout fuse dans le désordre. Ce n’est
que revendications et éructations syndicales. Il n’en sortira rien. Générique.
Il n’en sort rien, donc, de ce film, sinon le souvenir
consternant d’une scène de beuverie des internes, dansant et hurlant la douleur
de soigner les autres jusqu’à l’épuisement. Sinon l’image d’une relation
père-fils viciée par le comportement présenté comme délétère du premier qui n’a
pourtant cherché qu’à protéger le deuxième, comme il le fait pour tout son
personnel. Et une critique nauséeuse de plus de ce que notre pays produit de
mal, forcément mal (il est bien démontré qu’en France, on est plus mal soigné
qu’ailleurs).
Un petit stage dans un hôpital anglais ferait le plus grand bien à ce réalisateur...
RépondreSupprimerLe dernier médecin étranger que j'ai vu dans un hosto, il avait l'air d'un personnage tout droit sorti de "Tintin en Bordurie", et j'ai dû lui faire répéter ses questions tellement il parlait bien français.
RépondreSupprimerEn Angleterre, pays où la santé est 100 % communiste (et pas mal musulmane, tout comme le reste du pays), on ne compte plus les médecins étrangers ayant commis des viols, des malversations ou des erreurs professionnelles injustifiables et mortelles. Les journaux sont pleins de leurs exploits.
Et je ne parle pas du terrorisme musulman, pittoresque hobby au sein duquel les médecins sont nombreux à s'illustrer, en Royaume-Uni comme ailleurs.
Tout film français d'aujourd'hui délivre obligatoirement un certain message : celui qui émane des membres de la commission charger d'accorder le financement public qui teint à bout de bras le cinéma hexagonal...enfin ce qu'il en reste. Il ne se produit donc plus que des films distillant la propagande de la Gauche la plus obtuse. Inutile d'aller les voir, on en sort toujours mal à l'aise.
RépondreSupprimerAmitiés.
Chers amis,
RépondreSupprimerJe suis bien sûr de votre avis !