Marre des marres ! Démarre !

Une histoire d'aéroport "contesté" et de marres (sic)

C'est toute déboussolée que je vous narre ce projet qui plombe l'ambiance depuis des années.

En fait, si vous pouviez m'éclairer…

En cause, un projet d'aéroport, doublant celui de Nantes, qui reliera le Grand-Ouest au reste de l'Europe et du monde, s'il voit jamais le jour.

Il y a le pour (c'est en campagne profonde) et le contre (ça spolie des agriculteurs).

Et plein d'autres raisons encore dont vous vous fichez et moi avec.

Ce n'est pas de ce projet que je viens vous parler, mais de tout le battage qui l'accompagne depuis une bonne dizaine d'années, voire quinze.

C'est le grand oeuvre de Monsieur Naz Ayrault, faut le prononcer vite, ça fait zéro, on s'amuse de peu !

Ca ne doit pas être triste les empoignades Agriculteurs-Verts-PS au Conseil Municipal, je subodore.

Et les journaleux s'en donnent à coeur joie et à corps perdu dans la bagarre. Je vous fais juges :

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Ouest-France / Pays de la Loire / Nantes

Notre-Dame-des-Landes
Futur aéroport : avis négatif de la FNSEA concernant le dossier loi sur l’eau

aménagement du territoiresamedi 21 juillet 2012

Les syndicats agricoles FNSEA 44 et JA 44 (jeunes agriculteurs) émettent un avis négatif sur le dossier loi sur l’eau. Jusqu’au 7 août, dans le secteur du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une enquête publique est ouverte sur l’application de la loi sur l’eau. Il s’agit, pour la société Aéroports du Grand Ouest et l’État, de préciser les mesures environnementales qui compenseront la construction de la plateforme aéroportuaire et du barreau routier. La FNSEA 44 et JA 44 relèvent« l’insuffisance de la prise en compte de l’activité agricole », et pointent « des incertitudes persistantes sur les mesures compensatoires environnementales ». Les deux syndicats souhaitent« être associés à la mise en place de ces mesures », et exigent« l’implantation (des mesures environnementales) en priorité sur les zones non exploitables, la limitation de l’acquisition foncière à ces mêmes zones, le maintien de la vocation agricole des terrains dans et hors de l’emprise » du futur l’aéroport.

Ils réclament également « une anticipation des aménagements futurs (liaison ferroviaire Nantes-Rennes, zones d’activités, développement de l’urbanisation résidentielle) et de leurs impacts sur la consommation du foncier agricole ».

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Vous allez me dire "quel est le rapport entre l'aéroport et la loi sur l'eau ?"

Vous posez la question ? Bin je vais vous répondre. 

Tout ça, c'est une histoire de "marres".

Voyez ici :

Je ne sais pas si vous pouvez lire, mais faites l'effort en agrandissant l'image. Vous pourrez voir que le mot "marre" est écrit au moins 8 fois.

Y compris sous la plume d'un certain Monsieur Delobel, directeur du projet du futur aéroport, donc pas la moitié d'un illettré quand même, du moins on l'espérait. Les journalistes, c'est autre chose…
Mais bon, on ne sait pas qui a commencé, car lorsqu'on sait que les journalistes se contentent de recopier les dépêches, on peut penser que ces "marres" sont d'origine officielle autant qu'artificielle (voir l'encart sur la droite).
Mais d'un autre côté, vous aurez sans doute également remarqué le "or ces mesures n'ont pas encore reçues d'autorisation, les enquêtes publiques étant toujours en cours". Oui, il faut voir si les batraciens acceptent le déménagement sans ménagement qui leur est imposé. la vie est dure pour tout le monde… Alors moi je ne sais plus si à Nantes, on doit écrire une marre ou une mare, chacun y ayant mis du sien. Ni si on y enseigne encore la règle d'accord du participe passé d'un verbe conjugué avec l'auxiliaire avoir.

Donc, c'est une histoire de marres, permises quand c'est Vinci qui les creuse, sur des terrains lui appartenant, et pour faire plaisir aux agriculteurs et aux écolos (tiens, pour une fois, ils sont d'accord, c'est assez rare pour être noté), qui ont peur pour l'eau et les têtards, et interdites quand c'est sur le terrain du mec lambda, comme vous et moi.


Cela n'a d'ailleurs pas l'air de trop traumatiser les Messieurs de la photo, dont on ne sait pas trop bien qui ils sont, mais dont on voit bien que toute cette histoire n'est pas faite pour créer leur mélancolie. Et qui pourrait leur donner tort, ils sont heureux d'avoir trouvé une bataille contre une inégalité. 
Le reste, ils ne voient pas, tout va bien. L'inégalité devant la justice, les agressions contre les petits jeunes et les petits vieux, ils veulent les ignorer. Fichons-leur la paix !


Espérons que la pseudo-mare qu'ils pointent du doigt n'est pas trop "saumâtre" et que de jeunes pépites pour la France n'iront pas se balader trop près (seuls les initiés savent de quoi je parle…). 
Ils seraient encore capables de s'y noyer, même s'il n'y a que 15 cm d'eau. Boueuse, visiblement.

Si c'est vraiment interdit de creuser une mare sur un terrain privé, je me demande où va le monde…

Mais ce n'était pas le sujet de ce billet, j'espère que vous l'aurez compris.

Ni de démêler le sac de noeuds de ce futur aéroport…Mon intention était tout autre et je vous remercie d'avoir suivi.


Non mais qu'est-ce qu'on se marre ! (je n'allais pas vous en faire grâce de celle-là…)


Mise à jour de ce jour :


Faudrait pas que cette sombre histoire de marre induise de votre part la méchante volonté de voir une insinuation de la mienne (de part) sur la valeur intellectuelle de nos journalistes nantais.
Si jamais vous les prenez pour des incultes, en voici le formel et définitif démenti:

Ne vous laissez pas happer seulement par le titre qui vous rappelle sûrement quelqu'un, regardez juste dessous et vous verrez que le petit commerce se portera de mieux en mieux, ainsi que tout ce qui l'accompagne. On ne fait pas que des serpents de mer dans la région ! Ca bouge ! Les bobos peuvent venir, c'est tout près de Paris. C'est ce qu'ils font d'ailleurs…

P.S.N.B. Je fais repentance pour ces grands espaces entre certains morceaux du texte, mais je n'arrive pas à les réduire.

Et ils augmentent à chaque mise à jour !

Je ne comprends pas ce mystère.